Interagir avec des représentations formelles

Dans le cadre de la conférence IHM 2011, 24 octobre 2011, Sophia-Antipolis.

Programme et articles

Organisateurs

Alain GIBOIN, INRIA, Sophia Antipolis
Yannick PRIÉ, LIRIS, Université Lyon 1

Comité de programme

Yamine AÏT-AMEUR, LISI/ENSMA, Poitiers
Nathalie AUSSENAC-GILLES, IRIT, Toulouse
Pierre-Antoine CHAMPIN, LIRIS, Université Lyon 1
Michel CRAMPES, LGI2P, Ecole des Mines d’Alès
Anne-Marie DÉRY-PINNA, I3S/UNS, Sophia Antipolis
Alain GIBOIN, INRIA, Sophia Antipolis
Nicolas GRÉGORI, LabPsyLor/Codisant, Université Nancy 2
Alexandre PASSANT, DERI, Galway, Irlande
Emmanuel PIETRIGA, INRIA, Saclay
Yannick PRIÉ, LIRIS, Université Lyon 1
Pascal SALEMBIER, UTT, Troyes
Emmanuel SANDER, Lab. Paragraphe, Université Paris 8
Raphaël TRONCY, EURECOM, Sophia Antipolis

Motivation, objectifs et participants

Cet atelier est motivé par une question importante que l’on rencontre en Ingénierie des Connaissances (IC), celle de la manipulation d’« ontologies » informatiques par différentes catégories d’acteurs humains peu ou pas familiers avec ce type de représentations formelles :

Ces différents acteurs sont amenés à interagir avec les ontologies à différents moments, principalement lors de la construction de ces ontologies (construction à partir de rien ou à partir de représentations informelles) et lors de leur utilisation (exploration). La question se pose alors de la « convivialité » (user-friendliness) de cette interaction.

Les ontologies sont en effet des « spécifications formelles, explicites, d’une conceptualisation partagée d’un domaine » [5] : les concepts et relations qui les constituent sont décrits dans un langage formel (OWL par exemple) interprétable par la machine. Cette formalisation présente l’avantage de permettre à la machine d’effectuer des raisonnements (inférences) sur les concepts et relations constitutives des ontologies. Cette formalisation présente cependant l’inconvénient de rendre les ontologies difficilement compréhensibles, voire incompréhensibles, par les experts du domaine et les utilisateurs. Ces derniers préfèrent le plus souvent explorer ou construire des représentations plus « conviviales » pour eux : représentations moins formelles (ensemble de tags ou « folksonomies ») ou « informelles » (textes en langue naturelle). Or ces représentations informelles sont elles-mêmes difficilement interprétables voire ininterprétables par la machine. D’où la nécessité pour les experts et les utilisateurs de passer à un moment ou à un autre par des représentations formelles et d’interagir donc avec ces représentations. D’où la question : comment rendre conviviale l’interaction avec des représentations formelles.De façon plus générale, la question de l’interaction avec des représentations formelles ne se limite pas aux ontologies, et diverses communautés (IHM, CSCW, Web de données, etc.) ont proposé différentes approches pour faciliter cette interaction, comme la « formalisation incrémentale » [3][7], l’« équilibration formel/informel » [4] ou la « semi-formalisation » [6].

L’objectif principal de l’atelier « Interagir avec des représentations formelles » est de rassembler des spécialistes des différentes communautés travaillant directement ou indirectement sur la thématique de l’interaction avec des représentations formelles (exploration / construction) afin de leur permettre d’échanger sur les questions relatives à l’interaction avec ce type de représentations, par exemple :

Peut-on définir une « ergonomie » spécifique pour les représentations formelles ?

L’atelier a également pour objectif de mettre en évidence les collaborations qui existent déjà entre spécialistes de différentes communautés et d’en encourager de nouvelles.

N.-B. – L’atelier « Interagir avec des représentations formelles » fait écho à deux ateliers que nous avons organisés dans les années passées :

Références